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Projet des nouveaux statuts de l'université (Conseils du 29 au 31 janvier 2014)
Version actuelle des statuts de Paris-Lumières (24/2/2014)
Lettre des présidents de Paris 8 et Paris 10 au ministère. Réponse de G. Fioraso aux présidents des universités françaises.
››› Commentaire de Pour Paris 8 !
Nouvelle loi : plus d'élection directe des membres des conseils d'administration des COMUE !
Pétition SLU contre la loi Fioraso (8045 signatures en quatre jours) ; Lettre à Benoit Hamon.

Á lire d'urgence : texte ministériel sur le "second programme d'investissement d'avenir" distinguant, par voie de concours, une dizaine d'établissements d'excellence (une dizaine d'universités ou d'écoles groupées et financées) et les autres. Commentaires

État des lieux

Hier au conseil d'administration, la Présidente a à nouveau dit qu'elle avait pris la mesure de la crise et qu'elle ferait des propositions allant dans le sens des revendications qui avaient pu être posées par les uns et les autres. Le détail devrait en être donné mercredi prochain lors de la réunion des directeurs de composante.

Si cette réponse arrive maintenant, c'est là le résultat de la mobilisation à laquelle les uns et les autres nous avons participé, de la fermeté et de de l'unité qui s'y sont manifestés.

Il me semble extrêmement important que nous soyons le plus nombreux possible mardi à l'assemblée générale des enseignants appelée par des syndicats et des collectifs.

A cela trois raisons principales.

1/ les concessions proposées semblent devoir permettre de maintenir la diversité des pratiques dont nous nous sommes tous revendiqués, mais sous l'application d'une lettre de cadrage qui ne paraît pas être remise en question. La question des 12 semaines qui semble demeurer non discutée n'est pas un détail dans la mesure où elle ne fait que différer de quelques réunions un problème qui nous reviendra de plein fouet, à savoir quid des 16h ! (4 services de 3h) et des 10h (5 services de 2h30) manquants. Cette question conditionne aussi fortement le calendrier. Lors du CT avorté il nous été affirmé : "quoiqu'il en soit l'année se terminera fin juin, de toutes façons le rattrapage en septembre ne concernait qu'un petit nombre d'étudiants" (qui n'auront donc qu'à se ré-inscrire). Quid des soutenances de master ? Si vous avez des collègues dans d'autres universités vous devez bien savoir que la règle la plus courante est : fin réelle des réjouissances mi-juillet et rentrée (avec prérentrée) début septembre. Avec une très longue coupure démobilisatrice en hiver. Le tout avec pléthore de cours courts en licence, le plus souvent "utilitaires" et trans-machin-chose, mais il est vrai que depuis que l'UNEF pleure pour avoir des T.P. sur le remplissage des CV et la rédaction des lettres de motivation… D'ailleurs, l'UNEF, qui vote au C.A TOUT ce contre quoi nous luttons en ce moment, fait actuellement sa campagne électorale en passant dans les cours. Le goudron et les plumes (symboliques) sont la meilleure réponse à leur faire me semble-t-il.

2/ Les conditions dans lesquelles vont s'effectuer les ajustements à venir demeurent extrêmement floues. Le flou (non artistique) semble est le nouveau mode de gouvernance depuis la grogne...Si nous n'en fixons pas dès maintenant les règles, les quatre années à venir vont nous tenir dans un état de tension permanente où chaque porteur de diplôme, renvoyé à un "dialogue" pédagogique sera soumis à des évaluations critiques et injonctions l'amenant à être à son tour le promoteur, auprès de ses collègues, de la bonne parole ministérielle. Au-delà de la seule question des modalités d'application de la loi Fioraso au sein de notre université, la question même de cette loi demeure posée et nous pouvons, ici à Paris 8, tenir une position qui sera reprise ailleurs. Ne perdez pas de vue que souvent les autres facs prennent le pouls de Paris 8 afin de jauger de leur propre capacité de résistance aux microbes ministériels.

3/ Les décisions sur la COMUE et l'Association vont très prochainement être prises et engagent notre avenir, à savoir l'avenir de nos diplômes, de nos laboratoires, mais aussi de nos emplois. Alors qu'en Ile de France, un mouvement contre les COMUE commence vraiment à prendre, le ministère, dans l'esprit de rectitude morale qui le caractérise, fait tinter les sous de la bourse. Existe-t-il encore des naïfs qui pensent tirer leurs marrons du feu alors que les autres n'auraient plus que la cendre où cacher leur tête ? Attention, les subventions par IDEX, CompromIDEX et LoterIDEX vont vous passer sous le nez si vous ne vous mettez pas en ordre de bataille. Ce qui est bien avec les socialos c'est qu'ils nous donnent un vrai sentiment d'éternité, avec eux le changement c'est jamais. Chez nous, c'est donc dans un CA connu pour son indépendance que cette décision sera prise. C'est ce CA, qui depuis deux ans n'a jamais émis le moindre signe d'autonomie vis à vis de la parole ministérielle relayée par la présidence, qui va engager notre avenir.

Mardi 29 avril, nous nous retrouverons à 10h en amphi Y. Nous ferons le point sur toutes ces questions et déterminerons ensemble quels sont les points sur lesquels nous refusons catégoriquement de revenir. Aujourd'hui et demain!

Ce moment est stratégique. De notre mobilisation, et d'elle seule, dépend la qualité des engagements qui seront pris ou non par la présidence.

Pour P8-VO, E.Lecerf, enseignant au département de philosophie

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