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Projet des nouveaux statuts de l'université (Conseils du 29 au 31 janvier 2014)
Version actuelle des statuts de Paris-Lumières (24/2/2014)
Lettre des présidents de Paris 8 et Paris 10 au ministère. Réponse de G. Fioraso aux présidents des universités françaises.
››› Commentaire de Pour Paris 8 !
Nouvelle loi : plus d'élection directe des membres des conseils d'administration des COMUE !
Pétition SLU contre la loi Fioraso (8045 signatures en quatre jours) ; Lettre à Benoit Hamon.

Á lire d'urgence : texte ministériel sur le "second programme d'investissement d'avenir" distinguant, par voie de concours, une dizaine d'établissements d'excellence (une dizaine d'universités ou d'écoles groupées et financées) et les autres. Commentaires

Hypothèses

La LRU veut faire de l'université une sorte d'entreprise, avec une direction forte et des résultats chiffrés. Tout le monde le sait. Que le modèle soit dans une interprétation discutable des universités américaines, ou plus généralement anglo-saxonnes est un lieu commun. Une direction puissante, confiée à des personnalités issus des milieux d'affaires ou de l'administration, ou proches d'eux. Une obsession de la rentabilité, conduisant à éliminer des départements de philosophie, de lettres françaises ou italiennes, par exemple. Une volonté, aux États-Unis, d'avoir moins d'enseignants titulaires, trop indépendants, trop bien payés, qu'il est impossible de renvoyer, et utiliser davantage ce que nous appelons des chargés de cours. Enfin, bien se placer sur le marché des idoles, en pouvant mieux payer que d'autres les célébrités du monde 'savant'.

On parle à ce propos d'autonomie : mais le texte parle de compétences élargies. Ce qui n'est pas la même chose. D'abord parce que ce mot d'autonomie peut renvoyer à beaucoup d'institutions différentes. L'idée, en 68, était que les décisions soient prises au niveau qui les concerne, par les citoyens, les collectivités qui le veulent. Dans les textes de l'époque, cela impliquait la disparition du ministère de l'éducation nationale...

On en est loin. D'une part parce que le ministère prolifère : les habilitations restent, et les enquêtes, rapports, inspections, évaluations et autres se multiplient. D'autre part, les compétences élargies de la direction de l'université impliquent des autonomies rétrécies des autres institutions, qu'elles s'appellent UFR, formations, départements... Voire de chacun de ses membres.

Esprit de la loi ou esprit des temps ? C'est avant l'application de la loi que l'on rencontre des refus – ou des absences – de communication, de débat, de collaboration. Avec en prime, une peur de s'exprimer, voire un refus d'entendre. Des formules inquiétantes : « Tu es avec nous ou contre nous ? ».

Plutôt que de s'indigner, de se livrer à des considérations psychologiques, ne faudrait-t-il pas trouver un moyen, un type d'institution pour combattre cette tendance ? Assises, Séminaires, Commissions ouvertes, une sorte de Sénat, différente de la réunion des directeurs d'UFR, trop exigüe. Pourquoi pas, au terme des débats, constituer une sorte d'Assemblée constituante prête à réfléchir à de nouvelles institutions ?

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