Depuis
trop longtemps, la présidence nous a habitués à une pratique du déni
qui, pièce après pièce, a conduit notre université à affronter une
situation aujourd’hui difficile. Dissolution de l'UFR de droit retoquée
par le tribunal administratif, invalidation du résultat de l'élection
des représentants des professeurs au CA, vote du CA sans quorum et après
avoir levé la séance... À chaque fois qu'une décision de justice, un
avis du ministère ou du rectorat est venu rappeler à la présidence de
l'université qu'il y avait des règles à respecter, nous avons eu droit à
un allp8 tordant les faits pour prouver qu'ils avaient eu raison
d'avoir tort.
Dernière pirouette en date : ce allp8 où l'on nous explique que les
nouveaux venus du ministère, qui ne comprennent rien à rien, ont décidé
de changer les règles de mandature des conseils, et ceci rien que pour
nous embêter. Information que l’auteur du blog « airap8 » relaie en
expliquant que ce sont des malveillants qui, ici à Saint-Denis, auraient
profité "d'une certaine vacance dans le ministère" pour intriguer!
Encore un peu, et on les verrait déplorer que Pécresse, Wauquiez et
autre Luc Chatel aient été renvoyés à leurs "études"!
Alors quelques faits que chacun pourra aller vérifier :
1) Concernant le passage à Apogée et toutes les difficultés
afférentes à l’implantation de ce logiciel, plutôt que de mettre en
cause ce choix malheureux, l’impréparation, le calendrier aberrant
(formation des personnels un an après qu’ils aient fait la
modélisation)… c’est la capacité de nuisance des opposants que la
présidence accusait des problèmes rencontrés.
2) Il a été demandé à la présidence de reporter les élections aux
conseils et de tenir compte de la décision du TA relative à l’UFR Droit.
La réponse a été une circulaire affirmant que cette décision n’avait
aucune incidence. Ce déni de l’autorité de la chose jugée a pourtant été
sanctionné par la CCOE.
3) Concernant la fin du mandat du président et des conseils: nous sommes intervenus à plusieurs reprises au CA, et ceci dès avant les vacances du printemps,
pour mettre en garde la présidence contre le risque que nous courrions à
vouloir ainsi prolonger le mandat des conseils. Lorsque nous avons été
reçus par la commission électorale, les représentants de nos listes ont
aussi rappelé que la lecture faite par la présidence du code de
l'éducation était sujette à contestation.
Comme cela a toujours été le cas lorsque nous tentions une conciliation auprès de la présidence, par exemple dans l’épisode de l’invalidation des listes du CA, la seule réponse a été : vous n'y comprenez rien et de toute façon le ministère nous donnera raison.
Pire, lorsque nous avons produit une lettre du ministère indiquant
quelle était la règle concernant les mandats du président et des
conseils, nous nous sommes vu accuser d'avoir produit un faux !
En clair, si le président ne s'était pas obstiné à vouloir faire
voter les statuts du PRES avant la fin de son mandat, s'il avait eu le
bon sens d'en laisser la responsabilité à son successeur, il n'y aurait
eu aucun problème concernant la validation de la campagne d'emplois!
Comme nous l'avons écrit sur la profession de foi pour le scrutin
des 5 et 6 juin prochains, tout ceci serait risible si ce n'était pas
l'avenir de notre université qui était en jeu.
Car, oui, tout ceci nous a bel et bien plongés dans une crise grave.
Nous assistons ici aux effets de le LRU : en donnant une majorité
absolue à un groupe, elle lui donne la certitude d’avoir raison, la
certitude qu’il suffit que le CA vote pour que la décision soit juste.
Elle écarte nos dirigeants de la recherche du consensus et les pousse,
via la décision unilatérale et au nom du « j’en ai le droit », à l’abus
du pouvoir. Les élections de la semaine prochaine pour le collège A du
conseil d’administration offrent une occasion d’éviter que cette dérive
ne se reproduise, avec les effets déplorables auxquels elle a conduit.
En tout premier lieu, car l'absence de dialogue avec les personnels, le
mépris affiché envers les représentants syndicaux, les imputations
calomnieuses du type "si apogée ne fonctionne pas c'est que vous ne
savez pas faire votre travail", ont conduit à l'émergence d'un climat
détestable au sein de l'université et à une réelle fracture qui est
extrêmement dommageable à son bon fonctionnement.
En deuxième lieu, car la façon dont le PRES a été présenté, le refus
d'engager sur ses statuts tout autre débat que l'injonction de les voter
sans délais et en l'état, ont compromis ce projet auquel, comme la
plupart des enseignants, nous sommes plutôt favorables, dès lors que des
garanties pourront être actées contre les dérives antidémocratiques à
l'œuvre dans les PRES existants.
Quelles que soient les personnes qui seront amenées à gérer notre université, nous les appelons solennellement:
1) à tout mettre en œuvre pour rétablir le dialogue avec les
personnels de l'université, un dialogue qui ne peut avoir de sens si
l'on est d'emblée convaincu qu'on a raison sur tout et que le moindre
compromis sera une défaite !
2) à donner le temps aux nouveaux élus, mais aussi à la communauté universitaire, pour débattre du PRES,
3) à engager des états généraux de notre université afin que
le projet de notre université pour le prochain contrat d'établissement
procède d'une réflexion collective,
4) à cesser de penser les arbitrages internes qu'implique la gestion
de notre université en termes de composantes "amies" et "ennemies" et de
clans.
Les candidats de la liste Paris 8 Version Originale – Revivre Paris 8
Jean-Jacques Bourdin, Barbara Loyer, Jean-Philippe Antoine, Jaime Lopez-Krahe, Alphonse Yapi-Diahou, Ghislain Deleplace, Isabelle Ginot
[lire les documents sur le PRES et les récents événements]
AG
Projet des nouveaux statuts de l'université (Conseils du 29 au 31 janvier 2014)
Version actuelle des statuts de Paris-Lumières (24/2/2014)
Lettre des présidents de Paris 8 et Paris 10 au ministère. Réponse de G. Fioraso aux présidents des universités françaises. ››› Commentaire de Pour Paris 8 !
Nouvelle loi : plus d'élection directe des membres des conseils d'administration des COMUE !
Pétition SLU contre la loi Fioraso (8045 signatures en quatre jours) ; Lettre à Benoit Hamon.
Version actuelle des statuts de Paris-Lumières (24/2/2014)
Lettre des présidents de Paris 8 et Paris 10 au ministère. Réponse de G. Fioraso aux présidents des universités françaises. ››› Commentaire de Pour Paris 8 !
Nouvelle loi : plus d'élection directe des membres des conseils d'administration des COMUE !
Pétition SLU contre la loi Fioraso (8045 signatures en quatre jours) ; Lettre à Benoit Hamon.
Á lire d'urgence : texte ministériel sur le "second programme d'investissement d'avenir" distinguant, par voie de concours, une dizaine d'établissements d'excellence (une dizaine d'universités ou d'écoles groupées et financées) et les autres. Commentaires
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