Cela fait (trop) longtemps que le RUSF de Paris 8 est endormi. Notre seule activité depuis le début de l’année tourne autour des permanences juridiques et de l’inscription des étudiants. C'est toujours ça de pris, mais c'est insuffisant.
Au niveau national et européen, le climat est fétide : la loi « Besson » va bientôt être votée, réduisant encore les droits des étrangers en général et des sans-papiers en particulier, ainsi que de leurs proches ; les grévistes sans papiers de 2009-2010 n’obtiennent des titres de séjour qu’au compte-gouttes ; la campagne présidentielle de 2012 s’apprête à remettre le racisme à l’honneur ; l’Europe forteresse consolide et externalise ses frontières meurtrières, s'en remettant à des dictatures qui savent lui rappeler ces arrangements lorsqu'elles vacillent...
Au niveau universitaire, trop d’établissements exigent un titre de séjour pour l’inscription, alignant le partage du savoir sur les frontières de l’Etat sarkozyste. La situation administrative des étudiants étrangers est précaire, à la merci d’un redoublement, d’une réorientation, des caprices de la préfecture. A quoi s’ajoutent les discriminations multiples, comme pour les aides sociales.
Néanmoins, à Paris 8, nous réussissons à inscrire des étudiants qu’ils soient avec ou sans papiers. D’autres RUSF se sont créés dans d’autres universités, comme à Paris 1 ou Paris 10, qui commencent à obtenir des résultats. Au niveau national, même si le RUSF a du mal à apparaître, il recommence à se structurer.
Au-delà des universités, une grande manifestation se prépare pour fin mai "contre le racisme, la politique d'immigration du gouvernement et pour la régularisation des sans-papiers", sur laquelle nous pouvons / devons mobiliser.
Dans ce contexte, afin d’agir localement, sur l’université, pour la régularisation de tous les sans-papiers et la liberté de circulation, il faut redonner vie au RUSF au-delà des permanences juridiques. Et ça commence par une :
RÉUNION LE MERCREDI 9 MARS à 12h
Bureau de la vie étudiante (bâtiment A, 1er étage, bureau vitré)
Soyons nombreuses/nombreux, français-e-s ou étranger-e-s, avec ou sans papiers, étudiant-e-s ou personnel, pour décider de la suite.
Message de Nicolas Jounin
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