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Projet des nouveaux statuts de l'université (Conseils du 29 au 31 janvier 2014)
Version actuelle des statuts de Paris-Lumières (24/2/2014)
Lettre des présidents de Paris 8 et Paris 10 au ministère. Réponse de G. Fioraso aux présidents des universités françaises.
››› Commentaire de Pour Paris 8 !
Nouvelle loi : plus d'élection directe des membres des conseils d'administration des COMUE !
Pétition SLU contre la loi Fioraso (8045 signatures en quatre jours) ; Lettre à Benoit Hamon.

Á lire d'urgence : texte ministériel sur le "second programme d'investissement d'avenir" distinguant, par voie de concours, une dizaine d'établissements d'excellence (une dizaine d'universités ou d'écoles groupées et financées) et les autres. Commentaires

Violences policières au sein de l'université

Collectif des étudiant-e-s étranger-e-s
de l’Université Paris 8, le 11 février 2013 

Alors que le Président de la République, François Hollande, venait inaugurer le bâtiment des Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine, une dizaine d’étudiant-e-s sans-papiers ont tenté de déployer deux banderoles sur le restaurant universitaire situé au sein de l’université Paris 8, devant les nouvelles Archives. Sur ces banderoles on pouvait lire la revendication « Régularisation de tous les étudiants sans-papiers ». Avant même que les étudiant-e-s aient fini de l’accrocher, une cinquantaine de CRS les ont violemment chargé-es, et séquestré-es pendant plus de trois heures dans le restaurant. Des gendarmes mobiles ont même bloqué pendant une demi-heure tous les accès de l’université alors que quelques centaines d’étudiant-e-s s’étaient rassemblé-e-s pour protester contre cette intrusion.
François Hollande déclarait le jour-même à la presse son "refus d'enfermer l'Histoire, de la figer, de la centraliser pour parfois essayer de la contrôler". Au même moment, sa police n’hésitait pas à nous enfermer et à nous empêcher d’accrocher une malheureuse banderole qui n’aurait surement pas perturbé sa visite en grande pompe. Des agents de la BAC, cette police en civil si prompte à faire usage de la force dans les quartiers populaires, ont eux-aussi pénétré l’enceinte de l’établissement pour arracher les banderoles des mains des sans-papiers.
A quoi jouent le Président dit « socialiste » français et son gouvernement ? Depuis des mois, de nombreux collectifs de sans-papiers tentent de se faire entendre, alors que la gauche vient de battre le triste record des expulsions de la droite pour l’année 2012. Faut-il rappeler au PS que son homologue socialiste espagnol, le PSOE, sous l’ère de Zapatero, en 2005, a régularisé près de 690 000 sans-papiers, un an après sa prise de pouvoir. Faut-il aussi lui remémorer que cette régularisation globale s’est effectuée, toujours la même année, au même moment où le parti socialiste espagnol légalisait le mariage homosexuel ? François Hollande s’intéresse-t-il à l’Histoire, et aux principes que mettent parfois en œuvre des socialistes en Europe, lorsqu’ils se préoccupent de la dignité humaine ? Ou est-t-il simplement préoccupé, comme le montre quotidiennement son ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, par le maintien spectaculaire de la même politique raciste de stigmatisation et d’expulsion des sans-papiers ? Nous disons au PS, et au fils d’immigrés espagnols Valls : ayez le courage de faire ce qu’a fait le gouvernement espagnol en 2005. Régularisez tout le monde ! Et cessez d’imiter la politique de la droite, gagnée par les idées d’extrême droite, qui mise tout sur la stigmatisation des immigré-e-s pour des raisons bassement électorales.
Quant à Danielle Tartakowsky, la Présidente de l’université, elle ne s’est bien sûr pas opposée à la pénétration des forces de l’ordre dans Paris 8, alors que la police devait passer par son accord pour le faire. Cette grande historienne de la gauche et des mouvements ouvriers a prouvé que cette Histoire était effectivement,  pour elle, « figée » dans ses lourds grimoires pompeux. Elle prouvait que les principes de papiers dont elle s’est faite la spécialiste ne valaient rien devant le pouvoir, à l’image de tous ces tristes intellectuels bureaucrates dit « de gauche » qui se couchent devant l’autorité.
Des gendarmes mobiles qui bloquent une fac, des CRS qui séquestrent des étudiant-e-s, et la BAC qui arrache les banderoles des mains des sans-papiers, ce n’est pas acceptable sous un gouvernement qui se prétend de gauche. A François Hollande qui parle de la nécessité d’un nouveau bâtiment pour les Archives Nationales "sinon c'est une perte d'explication et de mémoire", nous voudrions des explications sur sa considération de la mémoire de l’immigration en France, et sur la dérive droitière de la loi en France depuis une trentaine d’année. A-t-il oublié que la gauche française a défendu d’autres principes avant de laisser le terrain libre aux Besson, Hortefeux, et avant eux Balladur, Pasqua et leurs lois racistes ?
Comment des femmes et des hommes de gauche peuvent laisser des travailleur-euse-s étranger-e-s en situation irrégulière sur le sol français, alors même qu’ils et elles payent leurs impôts, cotisent pour la sécurité sociale sans jamais la toucher, cotisent pour les caisses de retraites sans jamais en bénéficier Comment le PS, qui a prétendu rompre avec le discours raciste de Sarkozy avant les élections, peut encore à l’heure actuelle laisser des milliers d’étudiant-e-s étranger-e-s se rendre dans leurs universités en situation illégale, avec le risque quotidien de se faire arrêter et expulser ? Est-ce que la gauche française va continuer à organiser le racket d’État envers les sans-papiers, ou va-t-on avoir droit à un sursaut de conscience ?
Nous réaffirmons la liberté de circulation et la régularisation de tous les sans-papiers. Et dans ce sens nous rappelons les actes qui ont pu caractériser l’Histoire de la gauche. Hollande et son gouvernement sont-ils du côté des socialistes qui participaient à la guerre d’Algérie, ou de ceux qui se battaient contre le colonialisme et pour de vrais idéaux humanistes. L’Histoire rattrapera aussi les socialistes de notre époque, comme ceux des époques précédentes, qu’ils mettent cette réalité des faits sociaux dans un coin de leur mémoire.
Régularisation de tous les sans-papiers, maintenant !
 

Lire la motion du CEVU du 13 février sur l'intervention de la police dans l'université

3 commentaires:

  1. Occupez vous d'apprendre vos cours et laissez agir les grandes personnes !
    Quant à vouloir régulariser tout le monde, vous ne comprenez rien à rien décidement. Avant de pouvoir/vouloir acceuillir tout le monde, qu'on commence déjà à filer du boulot aux résidents qui ont des papiers ainsi que des logements. A force de tirer sur la corde avec vos associations de gauchos, on va se retrouver dans la merde. Vous aurez TOUT gagné lorsqu'on sera à 20% de chomeurs et millions de gens sans toîts !

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  2. Madame, Monsieur,

    Je souhaiterais intervenir dans le débat sur les sans-papiers et plus généralement sur la colonisation de l'Europe suite à la manifestation de soutien pour eux qui a eut lieu dans votre université, hier.
    Voilà mon message qui est adressé aux protagonistes de cette manifestation:
    Mesdames et messieurs les traitres et collabos pro-invasion et francophobe,
    Nous, les Français autochtones et patriotes, combatteront jusqu'à la mort pour protéger notre Nation et pays de ces éxilés tier-mondistes couteux, inutiles, profiteurs, criminels, islamistes... de meme que nous combatteront les traitres et collabos comme vous qui les soutenez.
    Les contribuables Français et le peuple Français autochtones dans son ensemble en ont assez de payer cette colonisation massive et destructrice de ces éxilés tier-mondistes qui, en plus,nous imposent leur mode de vie, culture...
    La solution serait de décoloniser la France de ces indésirables et vous avec!!!
    Le peuple Français veut retrouver son identité, son bien-etre, sa sécurité, sa fierté, son destin... nous ferons en sorte que cela redevienne une réalité dans NOTRE pays!
    Vive la France Française sans collabos ajoutés!

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  3. Bonjour, je suis étudiante en Information-Communication à Paris 8, et j'ai un devoir universitaire à réaliser en atelier radio. Je me suis intéressée à ce qu'il s'est passé ce jour-là. Et j'aimerais savoir si tu avais assisté à l'évènement et si tu pouvais témoigner.
    Je te remercie.

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